Date de construction : 1788-1791
Architecte : probablement Frédéric Haldimand (plans) et Gabriel Delagrange (exécution)

Édifice original d’influence anglaise, cette résidence de campagne devance les premières réalisations néoclassiques du canton.
La façade nord présente une demi-rotonde en pierre de taille, munie de trois grandes ouvertures offrant depuis le salon ovale une large vue sur le cadre naturel environnant. Cet élément hémi-cylindrique est caractéristique de la tradition architecturale anglaise (depuis le début du 18e siècle), mais est alors très rare dans le Pays de Vaud. Il est ici mis en évidence par l'utilisation exclusive de la pierre jaune. Cette demi-rotonde s’élève sur deux étages et se termine par une terrasse qui donne sur un étage attique.
La façade d'entrée à l'ouest est composée, au centre, d’un balcon sur colonnes et, sur les côtés, de deux avant-corps sommés de frontons en usage en Angleterre dans les constructions palladiennes du 18e siècle. Elle accueille une grande salle sur tout le second étage. A noter également le demi-étage aveugle au sommet de cette façade et les chaînes d'angle en harpe*, élément architectural archaïsant que l'on retrouve sur la maison Rusillon de la rue du Four 25 (bâtiment n°16).  

Le Général François-Frédéric Haldimand (1718-1791) acquiert le domaine de Champ-Pittet en 1777. Les terres acquises par Haldimand s’étendent de l’extrémité du hameau de Clendy à l’ouest au ruisseau de Berfoliet à l’est. Il crée également une promenade qui mène d’Yverdon à Champ-Pittet. Il y fait ériger ce château, ainsi que l'hôtel particulier de la rue du Lac 4 (bâtiment n°8), après avoir mené une brillante carrière militaire auprès de l’armée britannique outre-Atlantique. La construction de la maison de campagne débute probablement en 1789 et Haldimand en a probablement fourni les plans à l’architecte exécutant, Gabriel Delagrange (1715-1794), l’auteur de la maison Mandrot à la rue du Lac 48 (bâtiment n°14), mais aussi des temples de Corcelles-sur-Chavornay et de Prilly. Le projet inclut également la construction de dépendances rurales, qui ont aujourd’hui disparu.

Source : Fontannaz, Monique et DuPasquier Anne, « Le domaine de Champ-Pittet à Cheseaux-Noréaz VD » In Guides de monuments suisses, Société d’Histoire de l’Art Suisse, Berne, 1985.

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