Courvoisier Alexandre

LES FLEURETTES | Ch. Fontenay 15, lundi 13 avril 2020

J'ai quitté l'Arc lémanique il y a un peu plus de 2 ans, pour cette ville beaucoup plus tranquille d'Yverdon-les-Bains, qui, en comparaison d'une Lausanne agitée (où j'ai logé une année environ), ressemble plus à un grand village.

Moi qui adore le vélo (qu'en Suisse, l'on prononce en terminant par un "-o" ouvert, en raison d'une abréviation issue de vélocipède) sur lequel je suis adepte de vitesse, le seul aspect où je n'ai pas trouvé mon compte à Yverdon, c'est sa topographie plate ; je ne trouve donc pas un grand défi via ce sport.

Mais la sage tranquillité de cette ville me fait un bien fou, de jour en jour, (sauf peut-être la nuit, où elle ne m'est pas d'une aide immense, en raison d'un sommeil troublé depuis mon jeune âge).

Sur la vue panoramique et la vidéo du chemin de Fontenay, que j’ai jointes, on peut deviner comme un début de de brouillard au sens de nuages diffus, ou de smog, en moyenne altitude.

La température augmentant, le phénomène s’est accéléré pendant que j’élaborais mes médias (que j’hésite toujours à écrire avec un «-s», en raison du pluriel latin en «-a» déjà présent) à l’intention de la Bibliothèque de notre ville un peu en cuvette, où l’humidité tend à s’accumuler, surtout en hygrométrie relative en hiver, (moi qui n’étais pas frileux, j’ai dû réviser ma tenue pour des habits plus épais).

Mais, dans le moment qui nous concerne, celui de ce partage :

-le rayonnement incident chauffant le sol, évapore l’eau vers des couches atmosphériques plus froides, tel que nous l’apercevons sur les médias spécifiés ci-dessus, où elle se condense,

-phénomène qui peut être rendu plus important encore, par la formation d’oxydes d’azote, très hygroscopiques. Aspect riant, comme disait Beckett dans «En attendant Godot», puisque le protoxyde d’azote qui en fait partie, a pour autre nom célèbre, le «gaz hilarant» utilisé en guise d’anesthésiant. Riant, il pourrait l’être en l’occurrence, s’il n’était pas lié à la pollution, selon un mécanisme que l’on appelle smog de Los Angeles – distinct de celui de Londres (du dioxyde de soufre formant les pluies acides à la rencontre de l’eau) ayant quasiment disparu en raison de la désulfurisation des carburants à base de pétrole – ledit protoxyde d’azote étant suivi d’une autre oxydation, laquelle étant susceptible de se dissoudre en acide nitrique en rencontrant les gouttelettes d’eau.

Le premier des deux paramètres étant heureusement le plus important pour sûr, étant donné la grande sédentarité à laquelle nous sommes invités – qui devrait diminuer la pollution –  par ces temps de pandémie de coronavirus, et qui semble toucher à sa fin

-Parfois, de ma fenêtre, un goéland (une espèce nouvellement venue, sans doute à cause de dérèglements écologiques dont la nature exacte m’échappe si ce n’est le connu réchauffement). Lorsqu’une cheminée d’un immeuble voisin émettait beaucoup de vapeur il n’y a encore pas si longtemps, j’ai vu ce goéland déployer les ailes à au faîte de celle-ci, en plusieurs telles occasions, appréciant certainement de se réchauffer ainsi les ailes, accessoirement jouant simplement avec cette vapeur, dans laquelle il criait, réalisant sans doute la différence de propagation du son dans celle-ci, tout comme nous pouvons en faire nous-même l’expérience entre hygrométries très différentes lorsque nous y sommes attentifs, par exemple en sifflant.

Ces goélands sont très intelligents. Et comme ils sont un peu plus gros que les corbeaux, qui ne sont pas plus «bêtes», les corbeaux ont très bien compris qu’ils avaient meilleurs temps d’avoir les goélands à la bonne.

On croit souvent qu’ils se chamaillent, mais si on observe bien : lorsqu’un corbeau essaie de courser un rapace, ou, comme l’autre jour, lorsqu’il a ralenti pour que trois goélands puissent le rejoindre, c’est le plus souvent… pour jouer !

Merci pour votre lecture ; j’espère que les médias que j’ai joints vous plairont.

Alexandre Courvoisier

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