Le projet « Protéger, c’est soigner », soutenu par Médecins du Monde, favorise la coordination des systèmes de protection et l’amélioration de la qualité des services de santé sexuelle dans cinq villes des régions du Nord-Ouest et de l’Ouest du Cameroun.

Il vise, d’une part, à renforcer le système de protection à travers un appui aux hôpitaux régionaux, écoles publiques et commissariats de police, et ,d’autre part, à réduire les violences basées sur le genre grâce à un travail de sensibilisation à la santé sexuelle et reproductive et de plaidoyer, notamment auprès des auteurs de violences et des leaders d’opinion locaux et régionaux.

En 2024, le projet s’est recentré sur les zones fortement touchées par les conflits, où des cliniques mobiles ont été mises sur pied pour aller à la rencontre des personnes victimes de violences et renforcer les relais communautaires. Malgré un contexte difficile, les résultats obtenus témoignent d'une dynamique encourageante : 587 victimes prises en charge médicalement en 2024, 92 victimes ont bénéficié d’un accompagnement juridique ; et 360 professionnelles et professionnels des domaines de la santé, de la justice et du social ont été formés.

À Madagascar, le projet « Eau potable et assainissement », conduit par l’association CICAFE pour Nouvelle Planète, développe l’approvisionnement en eau, la gestion des déchets et le reboisement. Dans la région d’Ambatomanjak, la population est encore très dépendante de sources dont l’eau n’est souvent pas potable, et le temps consacré à l’approvisionnement en eau, ainsi que les maladies hydriques et les risques de pollution péjorent grandement la qualité de vie. En 2024, grâce à une campagne de sensibilisation, plus de 1300 latrines ont été construites, et le nombre de demandes pour de nouvelles constructions est important. Le taux d’accès aux latrines a ainsi connu un bond en avant grâce à l’approche communautaire : il est actuellement de 90% dans les villages ciblés. En outre, la production locale de plants d'arbres pour le reboisement a lancé une nouvelle activité économique intéressante pour les villageois·es. D’après les centres de santé de la zone, les maladies hydriques ont déjà diminué de 50% chez les enfants de moins de 5 ans. Pour 2025, il est prévu de poursuivre les activités dans deux nouveaux villages, ce qui permettra d'améliorer les conditions de vie de plus de 2500 habitantes et habitants. Malgré les enjeux socio-politiques locaux, le projet est vecteur de cohésion sociale et communautaire et 6'567 personnes sont actuellement desservies.  

Au Pérou cette fois, Atelier des Enfants poursuit son projet de « Formation et prévention de la santé infantile ». Il se traduit par le soutien au centre de prévention «Taller de los Niños» qui organise la prise en charge d’enfants de moins de 5 ans dans un quartier défavorisé à Lima, du point de vue de la santé comme de la socialisation. Leur modèle de prise en charge ayant fait ses preuves, le projet vise pour cette année à transmettre cette approche de prise en charge de familles précarisées à des étudiantes et étudiants en médecine afin qu’elle puisse être utilisée dans d’autres régions du pays. Ainsi, des accords de coopération ont été conclus avec des professeures et professeurs de 13 universités et instituts techniques pour la formation du personnel de santé.

Ces projets ayant fait leurs preuves en 2023 et 2024, la Municipalité a décidé d’œuvrer dans la continuité afin d’assurer leur stabilité et leur durabilité. Elle soutient en outre le projet « Protéger les défenseuses et défenseurs des droits humains » mené par Peace Brigades International (PBI). Cette action vise à accompagner des personnes et des groupes qui s’engagent pour les droits humains dans le domaine de l’environnement et du respect des peuples autochtones au Guatemala. L’objectif est de limiter les menaces et attaques qui pèsent sur leur travail militant. En combinant une présence physique sur le terrain avec un plaidoyer national et international et un travail de sensibilisation, cette approche permet à PBI de créer un pont entre les personnes défenseuses – exposées à des risques élevés allant jusqu’à l’assassinat – et celles qui ont la responsabilité de les protéger.

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