L’ancien Kiosque des Remparts connaît une nouvelle affectation. Depuis début avril, il abrite un nouveau projet pilote destiné aux personnes en situation de marginalisation : la Kipole.
En marge des réflexions sur le futur chantier de la Place d’Armes s’est posée la question de l’accompagnement des personnes qui passent une grande partie de leurs journées sous et autour du kiosque à musique, à proximité du théâtre Benno Besson. Le chantier de la Place d’Armes rencontrant des délais, ce bâtiment n’était plus en fonction, et la Municipalité y a vu une opportunité de répondre au besoin d’assurer une continuité dans le travail social de proximité avec les personnes les plus vulnérables de notre société, afin de ne pas rompre le lien mais au contraire de le renforcer dans de meilleurs conditions.
Contraction des mots « kiosque » et « coupole », la Kipole est une permanence sociale qui propose un accompagnement individuel et collectif. Elle vise à promouvoir la santé auprès de personnes en situation de marginalisation, de précarité et/ou d’addictions, ainsi que de les orienter dans le réseau d’aides sociales. Géré par Mme Cássia Rossetti, travailleuse sociale de proximité spécialisée en médiation sociale engagée depuis 2017 auprès de cette population à Yverdon-les-Bains, ce lieu se base sur le principe de « l’aller vers », consistant à aller trouver le public là où il se trouve.
Visant à développer le lien avec des personnes de la région qui se trouvent en situation d’exclusion, Kipole se veut ouverte à toutes et tous. A travers un temps d’écoute, d’orientation, d’accompagnement et de soutien, ou plus simplement autour d’un café ou d’un jeu de société, ce dispositif cherche à favoriser la rencontre, le partage et la mixité sociale. Une attention particulière sera portée aux projets et idées émanant directement des personnes fréquentant la Kipole, comme c’est déjà le cas avec les habitué∙es du kioske à musique : les mercredis pétanque sont par exemple coordonnés depuis plusieurs années par un pair.
Ce local cherche également à jouer le rôle de point de contact pour des partenaires associatifs ou institutionnels cherchant à se rapprocher de la population, ou œuvrant dans des domaines tels que la précarité, le logement, l’addiction, la prévention des risques, les assurances sociales ainsi que le juridique.
Pour la Municipalité, ce projet pilote novateur prépare le terrain en vue des futurs travaux, en permettant d’étudier diverses pistes en vue de pacifier et gérer la présence de ces personnes durant le chantier et sur l’espace du futur parc.
