Introduction

Les plus anciennes traces d'une présence humaine à Yverdon-les-Bains remontent au néolithique. Elles sont attestées par le champ des menhirs de Clendy, remis en valeur en 1986. La tradition aime à répéter que le petit bourg helvète d'Eburodunum faisait partie des douze cités incendiées par leurs habitants lors de leur émigration en Gaule. Faute de documents, on en est réduit à se contenter de cette hypothèse pour relier l'Yverdon anté-historique aux commentaires de Jules César. Toutefois, des découvertes archéologiques très récentes, et qui ont mis à jour un pavage de ruelle et une palissade supposée border un village, semblent donner quelque consistance à ce postulat. Yverdon entre véritablement dans l'histoire avec la reconstruction par les Romains du village abandonné par les Helvètes. Modeste cité regroupant un millier de soldats, artisans et bateliers, elle n'en exploitait pas moins la source thermale qui existe encore de nos jours et en amenait l'eau à l'intérieur du Castrum, situé à l'emplacement du cimetière actuel, au moyen de tuyaux dont plusieurs vestiges ont été mis à jour. 

1260 : le noyau de la ville actuelle est construit 

Après la disparition de l'Eburodunum romain suite aux invasions barbares, et avec l'absence de documents du haut Moyen Age, ce n'est qu'au XIIIe siècle qu'Yverdon affirme sa présence grâce à son appartenance savoyarde. Ayant hérité de la seigneurie d'Yverdon, Pierre de Savoie comprit rapidement la nécessité de créer un centre urbain lui procurant une base solide dans la région: c'est ainsi qu'en 1260, il fonda de toutes pièces la "ville neuve" tant pour des raisons militaires que géographiques. Sur les plans anciens et sur les photographies aériennes, on reconnaît fort bien ce lieu fermé qui est encore le cœur de la ville actuelle, avec sa forme elliptique, enserrant les trois rues étroites de l'époque. Au cours des siècles, ce noyau trop compact éclata et la population grandissante s'installa hors des murs où l'espace disponible était alors quasi illimité. C'est pourquoi la ville présente aujourd'hui encore un tel éparpillement de maisons et de blocs locatifs qui, peu à peu, ont formé des quartiers nouveaux. De 2'000 habitants au XVIIIe siècle, on a passé à 8'000 en 1900, 12'000 en 1950 et quelque 30'000 en 2016. Dès sa création, la prédominance économique de la petite cité fut marquée par la tenue d'un marché tous les jeudis et d'une foire annuelle de trois jours en automne. Yverdon, place forte, "clé du Pays de Vaud", était le lieu de passage ou de croisement pour les relations commerciales, non seulement dans l'axe Léman-Neuchâtel, mais encore entre Plateau et outre-Jura. Le trafic par la Thièle et le lac d'une part, par des routes favorables d'autre part, donna aux bateliers et charretiers une importance grandissante. Compagnies et corporations de métiers s'y développent. 

Guerres, incendies et retour à la stabilité sous le régime bernois

Après environ trois siècles d'appartenance savoyarde, Yverdon-les-Bains subit les contrecoups des guerres de Bourgogne et des expéditions militaires des Confédérés. Après avoir été incendiée en 1476, elle renonce en février 1536 à résister après quelques jours de siège et se rend aux troupes de Naegeli: la période bernoise commence. Après les troubles du XVIe siècle, et alors que la confusion et la guerre règnent encore dans les pays voisins, les Yverdonnois connaissent une période d'ordre et de paix grâce à un gouvernement ferme, mais équitable. Murailles, tours, clochers sont reconstruits et consolidés, des magasins, entrepôts et halles nouvelles sont édifiés. Berne s'intéresse très activement à la création et au développement des écoles: en 1618 est créé ce qui deviendra plus tard le collège secondaire. Pour faciliter le commerce local, les routes principales sont refaites et entretenues et un service postal régulier est institué. Enfin, le canal d'Entreroches est aménagé. Il assure la communication par eau entre Cossonay et le lac de Neuchâtel; de là, le trafic continue par l'Aar et le Rhin. On apprend même avec surprise qu'au milieu du XVIIIe siècle un bateau ponté s'en va chaque printemps d'Yverdon jusqu'à Londres ! 

Les années lumières du XVIIIe: Jean-Jacques Rousseau, Haldimand et naissance d’Yverdon-les-Bains !

La seconde moitié du XVIIIe siècle fut pour Yverdon-les-Bains la période la plus brillante de sa vie intellectuelle: le savant Elie Bertrand fonde la société économique d'où seront issus le Musée et la Bibliothèque publique. Le célèbre imprimeur de Félice installe ses presses à la rue du Lac. Il en sortira la grande Encyclopédie, œuvre de réputation européenne de 58 volumes. Jean-Jacques Rousseau se réfugie chez son ami Roguin. En 1762, il fait présenter son opéra "Le Devin du Village" dans la grande salle de l'Hôtel de Ville. De grands capitaines et stratèges s'enrôlent au service étranger et reviennent finir leurs jours dans leur ville natale: les Doxat, Haldimand, Roguin, Treytorrens, Pillichody et combien d'autres. Dans notre petite cité de 2'000 habitants, on tient salon, on reçoit, on danse, on donne concerts et théâtres. L'Etablissement des Bains connaît un regain de faveur: la société la plus distinguée s'y réunit. De là est venue l'appellation flatteuse de "Yverdon-les-Bains" qui dura jusqu'à la fin du XIXe siècle et que la renaissance des Bains a fait officialiser en 1981. 

Des atouts historiques

De ce passé vivant, la ville a conservé, en tout ou partie, des édifices caractéristiques et beaucoup de motifs architecturaux intéressants. Mentionnons les plus remarquables: l'Hôtel de Ville (1769), l'édifice adjacent (appelé Hôtel de Ville no 2) anciennement "Logis" de l'Aigle Royal, le Temple national (1757) dont la façade Louis XV rappelle celle de Saint-Ours à Soleure, les belles maisons de la place Pestalozzi, des rues du centre historique et, aussi, la villa d'Entremonts (1778) à l'avenue des Bains. 

Le grand pédagogue Henri Pestalozzi

La Ville d’Yverdon-les-Bains doit aussi beaucoup au pédagogue Henri Pestalozzi, grâce auquel elle est connue dans le monde entier. Sa gloire a rejailli sur la cité thermale: précurseur de la pédagogie moderne, ses méthodes, révolutionnaires pour l'époque, sont aujourd'hui connues partout dans le monde. Nombreux sont les visiteurs d'Europe, d'Asie ou d'Amérique qui viennent à Yverdon-les-Bains lui rendre hommage. 

Pour plus d'information sur Henri Pestalozzi, vous pouvez vous rendre sur le site internet du Centre Pestalozzi.

Pour plus d'information sur l’histoire d’Yverdon, vous pouvez consulter le Dictionnaire historique de la Suisse.

Depuis la fin du 15e siècle, autorités et administration yverdonnoises ont leur pied-à-terre au sud-est de l’actuelle place Pestalozzi. Au milieu du 16e siècle, un premier hôtel de ville est construit à cet emplacement. Il sera démoli 200 ans plus tard pour laisser la place au bâtiment actuel dont les autorités prennent possession en novembre 1773.
Bien que, depuis plusieurs décennies, l’administration ne soit plus logée dans ce seul bâtiment, la principale vocation de celui-ci est toujours d’abriter une partie de ses bureaux et de ceux des autorités, dont celui du syndic. La Municipalité (exécutif communal) y tient encore ses séances dans une salle dédiée. Si en 250 ans la plupart des pièces de l’hôtel de ville ont changé d’usage, celle qui abrite les archives l’a conservé sans interruption. 
Le local, voûté, est situé au premier étage, en face de ce qui était la secrétairerie, devenue bureau du syndic dans le dernier quart du 20e siècle.
L’équipement spécifique composé d’armoires (buffets) et de tiroirs (layettes) a été remplacé vers 1980 par des étagères mobiles métalliques qui ont permis d’accroître les possibilités de rangement des documents. 
La seule fenêtre du local d’archives est protégée de barreaux métalliques.
Une seule porte donne accès au local. Métallique, équipée de trois serrures, elle est beaucoup plus ancienne que l’hôtel de ville puisqu’une des serrures est datée de 1581. Cette porte de sécurité avait été réalisée pour l’ancien hôtel de ville, récupérée au moment de sa démolition et réutilisée dans le nouvel édifice. 
Les trois clés, correspondant chacune à une serrure, ont été conservées, mais une seule est encore utilisée pour l’ouverture de la porte. Au moment de sa conception, ce système à trois serrures permettait de renforcer la sécurité du local dans la mesure où trois conseillers recevaient chacun une clé et devaient se trouver ensemble pour ouvrir le local. 
Local d’archives et système de fermeture sont restés immuables depuis plusieurs siècles, mais les archives qui y sont conservées ont changé. En 2010, alors que la place manquait depuis longtemps pour abriter toutes les archives, la plus grande partie a été transférée dans un dépôt adapté à la conservation de documents patrimoniaux. Sont restés à l’hôtel de ville les documents les plus souvent consultés, par les archivistes et le public. 
C’est là, en effet, une grande différence entre le 18e siècle et aujourd’hui. Au moment de sa construction, le local d’archives servait autant à protéger les documents qu’à les mettre à l’abri des regards non autorisés. Aujourd’hui, sécurisés, au climat contrôlé et toujours fermés à clé, les locaux d’archives sont conçus pour offrir les meilleures conditions de conservation possibles mais la plupart des documents peuvent les quitter, momentanément, pour être consultés par le public et lorsque la consultation n’est pas possible, chacun-e peut savoir à quel moment ils deviendront consultables.

 

Secrétariat général, Services des finances, des ressources humaines et des sports
Monsieur Jean-Daniel Carrard est en charge du Secrétariat général, des Services des finances, des ressources humaines et des sports depuis son accession à la fonction de syndic le 1er février 2015. Né en 1958, Monsieur Carrard est entré à la Municipalité le 1er janvier 2002. Marié et père de deux enfants, il est dessinateur-architecte de formation.

Parti politique : PLR.Les Libéraux-Radicaux

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Service des travaux et de l’environnement, Tourisme
Monsieur Marc-André Burkhard est en charge du Service des travaux et de l’environnement depuis le 1er janvier 2002. Il est également en charge du tourisme depuis le 1er octobre 2017. Né en 1941, Monsieur Burkhard est entré à la municipalité le 1er janvier 2002 en tant que municipal et vice-syndic (2002-2009 et de 2015 à ce jour). Marié et père de 3 enfants, il a une formation d’électronicien, manager qualité et sécurité au travail.

Parti politique : PLR.Les Libéraux-Radicaux

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Services de l’urbanisme et des bâtiments
Madame Gloria Capt est en charge des Service de l’urbanisme et des bâtiments depuis le 1er février 2015. A son entrée à la Municipalité en juillet 2011, Madame Capt a siégé à la tête du Service des énergies. Elle est née en 1959. Docteur en droit, elle est avocate au barreau.

Parti politique : PLR.Les Libéraux-Radicaux

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Service des énergies
Monsieur Pierre Dessemontet est en charge du Service des énergies depuis le 1er juillet 2016. Monsieur Dessemontet est né en 1969. Il dispose d’une formation de géographe de l’Université de Lausanne et est titulaire d’un Doctorat ès sciences à l’EPFL. Marié, il est père d’un enfant.

Parti politique : Parti socialiste

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Services de la sécurité publique et de défense incendie et secours
Madame Valérie Jaggi Wepf est en charge des Services de la sécurité publique et de défense incendie et secours depuis le 1er février 2015. Madame Jaggi Wepf est née en 1964. Mariée et mère d’une enfant, elle a suivi une carrière bancaire.

Parti politique : PLR.Les Libéraux-Radicaux

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Service de la jeunesse et de la cohésion sociale
Monsieur Jean-Claude Ruchet est entré à la Municipalité le 1er juillet 2009. Il est en charge du Service de la jeunesse et de la cohésion sociale. Monsieur Ruchet est né en 1966. Il est assistant social de formation, activité qu’il a exercée pendant 17 ans au Centre de psychiatrie à Yverdon-les-Bains.

Parti politique : Parti socialiste

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Service de la culture et Agenda 21
Madame Carmen Tanner est en charge du Service de la culture et de l’Agenda 21 depuis le 1er juillet 2016. Née en 1981, Madame Tanner est titulaire d’une licence en Sciences sociales et d’un Master avancé en urbanisme durable. Elle a travaillé comme responsable de projets et de campagnes dans des associations environnementales (ATE, les Verts vaudois, le WWF Suisse), puis dans un bureau privé dédié à la mobilité durable.

Parti politique : Les Verts

Principaux mandats politiques ou associatifs :

Le premier Conseil communal d’Yverdon se réunit à l’Hôtel de Ville le 7 décembre 1815 sous la présidence de Jean-Louis Doxat. Le corps législatif, composé de 54 membres, est désigné en 19 tours par l’assemblée électorale des citoyens actifs (environ 130 personnes répondant à des critères de sexe, d’âge, de statut et de domicile). Le président Doxat est nommé par le Conseil communal au scrutin secret. 
Depuis 1803 et la création du nouveau canton, la commune était régie par une seule autorité communale, soit la Municipalité, composée d’un syndic, de deux adjoints et d’un Conseil municipal de 8 à 16 membres. La constitution cantonale de 1814 institue le principe de la double autorité : exécutive (la Municipalité) et délibérante (le Conseil communal ou général).

En plus de 200 ans, 130 présidents se sont succédé au conseil communal, exerçant des mandats plus ou moins longs selon les possibilités offertes par les constitutions en vigueur.

L’élection du président et la durée du mandat

En 1814, le Conseil communal est obligatoirement présidé par le syndic. Dès 1831, cette règle est abolie et le président est élu par ses pairs parmi les conseillers. Le syndic et les autres municipaux peuvent également être membres du conseil et donc potentiellement être élus à cette fonction.
Le président est élu en novembre pour un mandat de deux ans. Il est rééligible. 

Dès 1845, la durée de la législature passe de six à quatre ans et le Conseil communal, nomme son président pour deux ans et son secrétaire pour quatre. Comme auparavant, le corps législatif nomme ensuite la Municipalité parmi ses membres de plus de 25 ans. Le syndic et les autres municipaux ne sont en revanche plus éligibles aux fonctions de président du Conseil communal.
Avant l’entrée en vigueur effective du tournus annuel en 1889, certains présidents ont occupé la fonction durant de nombreuses années consécutives : c’est le cas de Louis Christin-Perceret qui est à la présidence durant 10 ans de 1832 à 1841. D’autres ont été réélus à plusieurs reprises, comme John Landry entre 1879 et 1880, entre 1882 et 1886 et en 1900 ou encore Albert Perusset en 1892, 1896 et 1903. 

Quelques années après leur présidence, certains entrent à l’exécutif de la ville comme municipaux ou directement comme syndics, à l’instar du même John Landry en 1906. C’est ainsi qu’en plus de 200 ans, huit présidents sont devenus syndics (soit ¼ des syndics), tandis qu’aux 20e et 21e siècles une trentaine sont devenus municipaux. 

D’autres poursuivent leur carrière au niveau cantonal ou fédéral occupant parfois tous les échelons de l’appareil étatique. Ainsi, entre 1842 et 1844, le notaire Louis de Miéville cumule les mandats de président du Conseil communal et président du Grand Conseil. Sa carrière politique débute en 1832 comme député, charge qu’il occupe jusqu’en 1845, puis de 1853-1870 ; il est conseiller d’Etat de 1844 à 1845, avant de terminer sa carrière comme conseiller national entre 1857 et 1876.

Douze femmes ont accédé à la fonction. La première, la socialiste Antoinette Martin, en 1972, donc bien après l’entrée en vigueur au niveau cantonal et communal du droit d’éligibilité que les femmes ont acquis en 1959. Pionnière à Yverdon, Antoinette Martin sera d’ailleurs aussi la première femme élue à la municipalité en 1983. 

Entrée en fonction

Dès 1831, le président entre en fonction le 1er décembre, après l’assermentation du Conseil communal. À la fin du 19e siècle, la nomination du bureau du Conseil se fait à la majorité absolue directement après les élections, qui ont lieu tous les quatre ans en novembre. En cours de législature, le renouvellement du bureau a lieu en janvier ou février de chaque année.

Avec le passage à la législature à 5 ans (2006), le mandat de président débute désormais au 1er juillet de chaque année. 

L'information sur l'appartenance partisane est régulièrement disponible dès 1909 seulement (listes électorales, composition du bureau, registres des votations-élections).

Année(s) Nom Prénom Parti
nov. 1815-1816 DOXAT (Jean-) Louis Inconnu
1817-1823 ROGUIN Auguste Inconnu
1824-1831 CORREVON-DE-MARTINES Pierre-François Libéral-Conservateur
1832-1841 CHRISTIN-PERCERET Louis Inconnu
1842-1844 DE MIÉVILLE (Jean-) Louis Libéral-Conservateur
1845 DE GUIMPS Gustave Libéral
1846-1850 DU TERREAUX Charles Inconnu
1851-mars 1856 PIGUET Louis Edouard Inconnu
mars 1856-1869 DE MIÉVILLE (Jean-) Louis Libéral-Conservateur
1870-1874 DE VOS Auguste Inconnu
1875-1876 DÉCOPPET Lucien Radical
1877-1878 BERTSCH Gabriel Inconnu
1879-1880 LANDRY John Libéral
1881 POTTERAT Denis Radical
1882-1886 LANDRY John Libéral
1887-nov. 1888 BRIERE Victor Libéral
1889 PIGUET Armand Libéral
1890 PÉCLARD Ulysse Radical
1891 AUGSBOURG Louis Radical
1892 PERUSSET Albert Radical
1893 BORGOGNON Jules Radical
1894 BAUDIN François Inconnu
1895 AUGSBOURG Louis Radical
1896 PERUSSET Albert Radical
1897 BAUDIN François Démocrate
1898 PIGUET Armand Libéral
1899 TSCHUMY Albert Radical
1900 LANDRY John Libéral
1901 COTTIER François Socialiste
1902 BUJARD Charles Libéral
1903 PERUSSET Albert Radical
1904 COTTIER François Socialiste
1905 PILICIER Charles Libéral
1906 DESSEMONTET Charles Radical
1907 FORNALLAZ Jean Libéral
1908 COTTIER François Socialiste
1909 PEREY Alfred Radical
1910 NICODET Antoine Libéral
1911 COMTE Ferdinand Radical
1912 MAYOR Henri Libéral
1913 REYMOND Gustave Radical
1914 WASEM Edouard Libéral
1915 DUBOUX Louis Radical
1916 PASCHOUD Alexis Libéral
1917 DUBATH Benjamin Libéral
1918 FISCHER Ernest Radical
1919 KRAMER Henri Libéral
1920 TSCHUMY Albert Radical
1921 PIGUET Armand Libéral
1922 PETITPIERRE Jean Radical
1923 FLACTION François Libéral
1924 CHESSEX Albert Radical
1925 PILICIER Charles Libéral
1926 PÉCLARD Ulysse Radical
1927 LEUBA Eugène Socialiste
1928 REYMOND Jean Libéral
1929 SERVIEN Prosper-Louis Radical
1930 ROBELLAZ Charles Libéral
1931 THÉVOZ Marius Socialiste
1932 DECKER Charles Radical
1933 JACCARD Pierre Radical
1934 LAVANCHY Maurice Socialiste
1935 TSCHUMY Albert Radical
1936 BESSON Georges Libéral
1937 MATHYS Charles Socialiste
1938 RESIN Gustave Radical
1939 BALLY Constant Libéral
1940 LAVANCHY Maurice Socialiste
1941 CAND André Radical
1942 ROSSIER Emile Libéral
1943 THÉVOZ Marius Socialiste
1944 PAHUD Jean Radical
1945 GUISAN Louis Libéral
1946 MATHYS Charles Socialiste
1947 MAURER André POP
1948 BONZON Arthur Radical
1949 STEINER Georges Socialiste
1950 PEYTRIGNET Roland Libéral
1951 MAURER André POP
1952 KEUSCH Charles Radical
1953 MAYET Louis Socialiste
1954 VAUTIER Jean Libéral
1955 CEVEY Alfred Radical
1956 MAYERAT Jean POP
1957 MERCIER Julien Socialiste
1958 BALLY Charles Libéral
1959 BASSET John Radical
1960 MAYERAT Jean POP
1960 BOULAZ André Libéral
1961 MAIBACH Roger Socialiste
1962 BOULAZ André Libéral
1963 OBERHANSLI Charles Radical
1964 JACCARD Jules Socialiste
1965 WAGNIERE Gilbert Radical
1966 HENRIOUD Albert Libéral
1967 JACCOUD Marcel Socialiste
1968 MIEVILLE Jean-Louis POP
1969 DELISLE Gustave Radical
1970 PIGUET Olivier Entente (Libéral & citoyens indépendants)
1971 DELAY Jules Socialiste
1972 MARTIN Antoinette Socialiste
1973 CHEVALLEY Paul Radical
1974 LAVANCHY Albert Libéral
1975 MARMIER Henri POP
1976 CLAVEL Maurice Radical
1977 PACCAUD Antoine Socialiste
1978 VUILLE-Monnier Lucienne Libéral
1979 GRANGIER Gilbert Socialiste
1980 SAVARY Claude Radical
1981 ROSSET Robert Socialiste
1982 DOVAT Gérard Libéral
1983 OLIVARY Raymond Socialiste
1984 DURUZ Pierre Radical
1985 FAVRE Roland Socialiste
1986 KASSER Daniel Libéral
1987 GUYAZ Raymond Radical
1988 LAYAZ-Rochat Christiane Socialiste
1989 FAVRE Robert Radical
1990 SCHWARZ Martin Libéral
1991 LEVAILLANT Jacques Radical
1992 FIVAZ-Stutz Rosine Socialiste
1993 RANDIN Roger Socialiste
1994 JUNOD Gérard Libéral
1995 KLAUS Jean-Louis Socialiste
1996 DURUZ Patrik Radical
1997 VON SIEBENTHAL Daniel Socialiste
1998 BURKHARD Marc-André Libéral
1999 PASTEUR Jean-Noël Radical
2000 GRAND-GREUB Hélène S&E
2001 RUCHET Jean-Claude Socialiste
2002 PERRET Adine Libéral
2003 CAPT Gloria Radical
2004 SAUGY Nathalie Socialiste
2005 PILLONEL Cédric Verts
2006 janv.-juin BERNHARD Maximilien UDF
2006-2007 GABELLA Laurent Libéral
2007-2008 BERNHARD Maximilien UDF
2008-2009 BLUM Pascal Socialiste
2009-2010 SAVARY Marianne Verts
2010-2011 GABERELL Thierry Socialiste
2011-2012 JAGGI WEPF Valérie Libéral-Radical
2012-2013 DESSEMONTET Pierre Socialiste
2013-2014 CHAPUIS Jean-David UDF
2014-2015 TANNER Carmen Verts
2015-2016 CARP Catherine Libéral-Radical
2016-2017 BALET Stéphane Socialiste
2017-2018 GAFNER Pascal UDC
2018-2019 CARP Catherine Libéral-Radical
2019-2020 WEILER Christian Libéral-Radical
2020-2021 RIBEAUD EDDAHBI Natacha Socialiste
2021-2022 NOTTER Judith Verts
2022-2023 VILLARD Roland UDC

Ce tableau rend compte de l’évolution de la force des partis représentés au Conseil communal dans la longue durée.

La barre fixée à 50 permet de voir quel camp politique détenait la majorité, et témoigne de l’alternance entre la droite et la gauche.

Par souci de simplification, des regroupements ont été opérés à gauche comme à droite.

Jusqu’en 2011, les élus PLR l’étaient dans deux partis distincts: le Parti libéral et le Parti radical qui ont fusionné.

En 2011, l’UDF est alliée avec le PDC et les Vert’libéraux.

En 2016, sous la bannière PLR fi gurent également les Vert’libéraux et l’UDF.

Lors des élections de 1977, la liste de l’entente yverdonnoise regroupait les partis radical, libéral et chrétien-social
(regroupés sous «PLR»).

Elus au Conseil communal depuis 1982, les Verts l’ont été sous différentes étiquettes: Parti écologique, Verts et ouverts,
puis Verts.

La durée des législatures a passé de quatre à cinq ans (dès 2006).

La date d’entrée en fonction des autorités a passé du 1er janvier au 1er juillet (en 2006).

  • PDC: Parti démocrate-chrétien
  • POP: Parti ouvrier populaire
  • PLR: Parti libéral-radical
  • PS: Parti socialiste
  • SE: Solidarité & Ecologie
  • UDF: Union démocratique fédérale
  • UDC: Union démocratique du centre

Ce tableau montre la lente progression de la représentation féminine au Conseil communal.

Lors de la première élection où les femmes sont éligibles, en 1961, c’est Françoise Perret, du Parti libéral, qui devient la première Yverdonnoise à siéger dans l’organe délibérant.

Les chiffres indiqués sont ceux recensés lors des élections, il n’a pas été tenu compte des variations en cours de législature dues à des départs.

Depuis la fin de l’Ancien Régime, 31 syndics se sont succédé à la tête de l’exécutif d’Yverdon-les-Bains. Leurs portraits sont exposés dans la salle des Pas-Perdus de l’Hôtel de Ville.

Pour plus d'information sur les portraits des syndics, vous pouvez consulter l'article rédigé par les Archives de la Ville à ce sujet.

Christin, François-Louis
(1732-1810)
Profession inconnue
Parti inconnu
Syndic de 1803 à 1804
 

Doxat, Louis
(1773-1861)
Rentier
Parti inconnu
Syndic en 1804 et de 1806 à 1815

Perceret, Jean-Jacques
(1739-1811)
Pharmacien
Parti inconnu
Syndic de 1804 à 1806
 

Roguin, Auguste 
(1768-1827)
Rentier
Parti inconnu
Syndic de 1815 à 1823
 

Correvon-de-Martines, Pierre-François 
(1768-1840)
Notaire
Libéral-conservateur
Syndic de 1823 à 1832

Loup, Louis 
(1779-?)
Juge
Parti inconnu
Syndic de 1832 à 1836
 

Simond, François 
(1795-1867)
Profession inconnue
Libéral-conservateur
Syndic de 1836 à 1862
 

Pillichody, Charles 
(1822-1878)
Inspecteur forestier
Libéral-conservateur
Syndic de 1862 à 1864
 

Flaction, Adolphe 
(1819-1869)
Médecin
Radical (dhs) ou libéral-conservateur (de Raemy)
Syndic de 1864 à 1868

Simond, Fritz 
(1824-1904)
Commis de banque
Libéral-conservateur
Syndic de 1868 à 1870
 

Roguin, Jules 
(1823-1908)
Avocat
Libéral
Syndic de 1870 à 1874
 

de Guimps, Gustave 
(1830-1888)
Rentier (De Raemy) / Agriculteur
Libéral
Syndic de 1874 à 1888

Naef, Charles 
(1821-1892)
Directeur d'un institut de sourds-muets (1847-1869) puis Juge de paix (1874)
Libéral
Syndic de 1888 à 1889

Monneron, Charles 
(?-1908)
Emploi de confiance dans une grande maison de commerce à Mulhouse
Parti inconnu
Syndic en 1889

Paillard, Emile 
(1853-1914)
Fondeur
Radical
Syndic de 1890 à 1902

 

Perret-Ogiz, Charles 
(~1830-1912)
Ingénieur
Libéral
Syndic de 1902 à 1905
 

Landry, John 
(1849-1926)
Architecte-ingénieur
Libéral
Syndic de 1906 à 1909
 

du Bois, Maurice 
(1866-1945)
Propriétaire de Champ-Pittet, major de cavalerie
Libéral
Syndic de 1910 à 1916

Bujard, Charles 
(1857-1920)
Négociant de denrées coloniales
Libéral
Syndic de 1916 à 1919

Vodoz, Charles 
(1860-1939)
Directeur du pensionnat de la Vilette
Libéral
Syndic de 1919 à 1933

Péclard, Ulysse 
(1886-1977)
Notaire
Radical
Syndic de 1934 à 1945
 

Jaquier, Léon 
(1896-1955)
Menuisier aux ateliers CFF
Socialiste
Syndic de 1946 à 1953

Martin, André 
(1912-1995)
Instituteur
Radical
Syndic de 1954 à 1968

Pache, Edmond 
(1918-2005)
Receveur de l'État
Radical
Syndic de 1968 à 1973

Duvoisin, Pierre 
(1938-)
Maître professionnel
Socialiste
Syndic de 1974 à 1982

Perret, André 
(1947-)
Ingénieur civil EPF
Socialiste
Syndic de 1982 à 1989

Guyaz, Raymond 
(1943-)
Doyen du gymnase
Radical
Syndic de 1990 à 1993

Kernen, Olivier 
(1960-)
Électronicien
Socialiste
Syndic de 1994 à 2001

Jaquier, Rémy 
(1952-)
Ingénieur, géomètre
Radical
Syndic de 2002 à 2009

von Siebenthal, Daniel 
(1960-)
Géographe
Socialiste
Syndic de 2009 à 2014

Carrard, Jean-Daniel 
(1958-)
Dessinateur-architecte
Libéral Radical
Syndic de 2015 à 2021

Dessemontet, Pierre
(1969-)
Géographe
Socialiste
Syndic dès 2021

La Municipalité est l'autorité exécutive de la commune d'Yverdon. Elle a compté cinq membres de 1898 à 1973, puis sept depuis 1974. La première élection de la Municipalité par la population a eu lieu en 1981. Auparavant, les municipaux étaient élus par le Conseil communal.

Clins d’œil sur 29 législatures (1898-2016)

En 118 ans, 9 Yverdonnoises ont été municipales et 67 Yverdonnois municipaux, au sein d’un collège qui est passé de 5 à 7 membres en 1974.

La célébration des 40 ans (2011) du droit de vote accordé aux femmes au niveau fédéral a permis de rappeler que le canton de Vaud avait été pionnier dans ce domaine puisque les Vaudoises l’ont reçu en 1959. Toutefois, Yverdon attendra 1981 pour élire sa première municipale, Antoinette Martin, socialiste.

Dès lors, une femme au moins occupe un des sièges municipal. Elles étaient deux durant la législature 1994-1997, quatre pendant quelques mois à la suite de l’élection complémentaire de 2015, et trois depuis 2016.

La première élection de la municipalité par les citoyen-ne-s et non plus par le Conseil communal remonte à octobre 1981. Quant à la durée de la législature, elle passe de quatre à cinq ans en 2006, avec une année législative qui court du 1er juillet au 30 juin.

La représentation partisane a changé au cours du 20ème siècle. Jusqu’en 1945, libéraux et radicaux se répartissent les cinq sièges. La gauche fait son entrée dans la municipalité en 1946 et renverse la majorité. Quant à la sensibilité écologique, elle est représentée pour la première fois à l’exécutif avec l’élection de Gustave Millason, représentant de Solidarité et Ecologie (législature 1998 à 2001).

Excepté la législature 1950-1953, complètement à gauche, la municipalité ne sera plus monocolore à partir de 1946.

Sur 18 élections complémentaires qui ont ponctué ces 29 législatures, seule celle de 2009, a donné lieu à un renversement de majorité.

4 élections donnent lieu à un large remaniement de la municipalité : en 1898, 1902, 1934 et 1946, 4 nouveaux élus sur 5 sièges. En 2002, ils sont aussi 4 nouveaux élus, mais sur 7 sièges.

4 municipaux sont restés en fonction pendant plus de vingt ans : Charles Vodoz, libéral, 32 ans (1902-1933), dont 14 de syndicature ; Georges Steiner, socialiste, 29 ans (1950-1977), Robert Péclard, droite, 24 ans (1909-1933) et Paul-Arthur Treyvaud, radical, 22 ans (1990-2011).

Par ordre d'entrée en fonction

Nom Prénom Parti Début Fin
Paillard Emile Radical 1890 1902
Baatard Edouard Radical 1898 1899
Garin Auguste Libéral 1898 1901
Meylan Charles Libéral 1898 1901
Perret-Ogiz Charles Libéral 1898 1905
Augsbourg Louis Radical 1899 1902
Tschumy Albert Radical 1902 1907
Manigley Jules Radical 1902 1909
Paschoud Constant Libéral 1902 1910
Vodoz Charles Libéral 1902 1933
Landry John Libéral 1906 1909
Fischer Eugène Radical 1908 1913
Péclard Robert Radical 1909 1933
du Bois Maurice Libéral 1910 1916
Eternod Henri Libéral 1910 1921
Servien Prosper-Louis Radical 1914 1921
Bujard Charles Libéral 1916 1919
Paschoud Alexis Libéral 1920 1933
Décoppet Marcel Radical 1921 1929
Pilloud Robert Libéral 1921 1929
Annen Alfred Libéral 1930 1939
Petitpierre Jean Radical 1930 1932
Meige Paul Radical 1933 1934
Cuendet Félix Radical 1934 1945
Dupuis Henri Radical 1934 1945
Péclard Ulysse Radical 1934 1945
Wasem Edouard Libéral 1934 1945
Besson Georges Libéral 1939 1949
Pahud Jean Radical 1946 1949
Muriset Albert POP 1946 1953
Oberli Gustave Socialiste 1946 1953
Jaquier Léon Socialiste 1946 1955
Mathys Charles Socialiste 1950 1953
Steiner Georges Socialiste 1950 1977
Castelli Georges Radical 1954 1965
Martin André Radical 1954 1968
Perrin Marcel Libéral 1954 1969
Mennet Georges Socialiste 1955 1961
Lassueur Jean-Claude Socialiste 1962 1973
Wagnière Gilbert Radical 1966 1977
Pache Edmond Radical 1968 1973
Gaillard François Libéral 1970 1979
Duvoisin Pierre Socialiste 1973 1982
Chevalley Paul Radical 1974 1976
Jaccoud Marcel Socialiste 1974 1981
Miéville Jean-Louis POP 1974 1981
Pérusset Edouard Radical 1977 1985
Paccaud Antoine Socialiste 1978 1989
Perret André Socialiste 1978 1989
Burri Daniel Libéral 1979 1984
Fiaux Daniel Socialiste 1982 1985
Vallon Daniel Radical 1982 1989
Martin Antoinette Socialiste 1982 1993
Gurtner Samuel Libéral, puis indépendant 1984 2001
Martin François Radical 1986 1989
Ducret Richard Socialiste 1986 1993
Guyaz Raymond Radical 1989 1993
Burri Daniel Libéral 1990 1997
Kernen Olivier Socialiste 1990 2001
Treyvaud Paul-Arthur Radical 1990 2011
Fivaz Rosine Socialiste 1994 1997
Layaz Christiane Socialiste 1994 2001
Forestier Charles Socialiste 1994 2006
Millasson Gustave Solidarité et Ecologie 1998 2001
von Siebenthal Daniel Socialiste 1998 2014
Grand Hélène Solidarité et Ecologie 2002 2006
Jaquier Rémy Radical 2002 2009
Burkhard Marc-André Libéral, libéral-radical dès 2012 2002 2021
Carrard Jean-Daniel Libéral, libéral-radical dès 2012 2002 2022
Pillonel Cédric Les Verts 2006 2011
Saugy Nathalie Socialiste 2006 2016
Ruchet Jean-Claude Socialiste 2009 -
Savary Marianne Les Verts 2011 2016
Capt Gloria Radical, libéral-radical dès 2012 2011 2021
Jaggi Wepf Valérie Libéral-radical 2015 2021
Tanner Carmen Les Verts 2016 -
Dessemontet Pierre Socialiste 2016 -
Tuosto Brenda Socialiste 2021 -
Guillard Benoist Les Verts 2021 -
Weiler Christian Libéral-radical 2021 -
Armada François Libéral-radical 2022 -

Jusqu’en 1981, les Municipaux étaient élus par le Conseil communal. C’est lors des élections de cette année-là que la première femme est élue à la Municipalité (entrée en fonction en 1982), il s’agit d’Antoinette Martin.

Dès lors, une femme au moins occupe un des sièges municipaux.

Elles étaient deux durant la législature 1994-1997, quatre pendant quelques mois à la suite de l’élection complémentaire de 2015, trois entre 2016 et 2021, et deux depuis 2021.

André-Ferdinand Jayet (1787-1877)
Avocat
Libéral
Elu le 5 octobre 1830
En fonction de 1830 à 1832 (démission)
Elu au Grand Conseil en 1817, il devient conseiller d’Etat dans une période troublée, participe à la rédaction de la nouvelle Constitution (1831), réélu selon les nouvelles règles et démission un an plus tard.
Béat-Emmanuel de Weiss (1804-1844)
Avocat
Radical
Elu en janvier 1842
En fonction de 1842 à 1844 (décès)
Elu au Grand Conseil en 1839, président en 1841. Au Conseil d’Etat, succède à de La Harpe.
Jean-Louis Demiéville (1809-1876)
Avocat
Indépendant
Elu le 19 novembre 1844
En fonction de 1844 à 1845 (non réélu)
Elu au Grand Conseil en 1835, président en 1839-1840 et 1842. Candidat des libéraux, élu en novembre 1844 au Conseil d’Etat en remplacement de de Weiss, décédé. Il n’est pas réélu en février de l’année suivante. Réélu au Grand Conseil en 1853.
Charles Roulet (1790-1876)
Arpenteur (géomètre)
Radical
Elu le 8 juin 1852
En fonction de 1852 à 1862 (non réélu)
Elu au Grand Conseil en 1849.
Jules Roguin (1823-1908)
Avocat
Libéral
Elu le 30 janvier 1862
En fonction de 1862 à 1866 (démission)
Département des finances
Elu au Grand Conseil en 1851, réélu après sa démission du Conseil d’Etat. Syndic d’Yverdon de 1870 à 1874. Conseiller aux Etats de 1863 à 1874.
Lucien Decoppet (1843-1912)
Notaire, greffier Tribunal, directeur de banque
Radical démocratique
Elu le 15 avril 1889
En fonction de 1889 à 1900 (démission) Département des finances
Cousin de Camille Decoppet. 
Elu au Grand Conseil en 1889
Camille Decoppet (1862-1925)
Avocat
Radical démocratique
Elu le 27 décembre 1900
En fonction de 1900 à 1912 (démission)
Département de l’instruction publique et des cultes
Sérénade par le Corps de Musique donnée le 27 décembre 1900, jour de son élection.
Domicilié à Lausanne, il est élu au Grand Conseil (1897 et 1901) dans cet arrondissement. Pour le Conseil d’Etat, il est présenté par la gauche radicale contre le libéral yverdonnois Armand Piguet. Conseiller fédéral de 1912 à 1919 (Président de la Confédération en 1916).
Ernest Fischer (1882-1963)
Avocat, président tribunal de district
Radical démocratique
Elu le 30 juillet 1932
En fonction de 1932 à 1946 (démission)
Département des finances
Réception le 23 août 1932
Antoine Vodoz (1900-1945)
Avocat
Libéral
Elu le 6 mars 1938
En fonction de 1938 à 1945 (décès)
Département de justice et police
Réception le 29 mars 1938
 
Louis Guisan (1911-1998)
Avocat
Libéral
Elu le 7 mars 1954
En fonction de 1954 à 1966 (démission)
Départements militaire et des assurances, puis de justice et police
Réception le 30 mars 1954
Louis Guisan quitte Yverdon en 1951 pour y revenir en octobre 1953 et en repartir en avril de l’année suivante. La section yverdonnoise du parti socialiste voit dans le retour de 1953 une stratégie électorale contraire aux dispositions et à l’esprit de la Constitution vaudoise.
Pierre Duvoisin (1938-)
Enseignant au Centre professionnel du nord vaudois
Socialiste
Elu le 10 mars 1982
En fonction de 1982 à 1994 (ne se représente pas)
Départements des finances puis de la prévoyance sociale et des assurances
Réception le 12 mai 1982
Syndic d’Yverdon de 1974 à 1982, conseiller national de 1979 à 1982 puis de 1991 à 1995.
Pierre Cevey (1933-2017)
Economiste, directeur de fiduciaire
Radical démocrate
Elu le 26 février 1984
En fonction de 1984 à 1994 (ne se représente pas)
Département de l’instruction publique et des cultes
Réception le 4 avril 1984
Deux radicaux sont candidats à l’élection complémentaire : Pierre Cevey et Jean-Jacques Meyer. Le recours de celui-ci contre l’élection est rejeté par la commission d’éligibilité du Grand Conseil puis par le Tribunal fédéral.
Cesla Amarelle (1973-)
Professeure de droit à l’Université de Neuchâtel
Socialiste
Elue le 21 mai 2017
En fonction de 2017 à 2022 (non réélue)
Département de la formation, de la jeunesse et de la culture
Réception le 19 septembre 2017
Vassilis Venizelos (1977-)
Géographe, directeur-adjoint de l’office de l’urbanisme du canton de Genève 
Les Vert-e-s
Elu le 10 avril 2022
En fonction dès juillet 2022
Elu au Grand Conseil en 2007

Sources

Avec treize conseillers et une conseillère d’Etat en plus de deux siècles, Yverdon est irrégulièrement représentée à l’exécutif cantonal. Durant quatre périodes de plus de vingt ans, elle n’a aucun représentant au Conseil d’Etat : de 1803 à 1830, de 1866 à 1889, de 1912 à 1932 et de 1994 à 2017.

Par ailleurs, la qualité d’Yverdonnois de Camille Decoppet et de Louis Guisan peut être questionnée. Contrairement à son cousin, Lucien, Camille Decoppet est élu au Grand Conseil, en 1897, par l’assemblée électorale de Lausanne où il est domicilié. En 1900, toujours domicilié à Lausanne, il remporte l’élection au Conseil d’Etat face à Armand Piguet, député du Cercle d’Yverdon. Par contre, en 1899, c’est l’arrondissement d’Yverdon qui l’envoie au Conseil national. Fils d’un entrepreneur yverdonnois, il se considère comme un enfant de la ville et est reconnu comme tel par celle-ci qui célèbre ses succès politiques. Quelques mois après son élection au Conseil fédéral, il recevra la bourgeoisie d’honneur (novembre 1912).

Quant à Louis Guisan, il avait vécu et travaillé à Yverdon avant de déménager à Lausanne au début des années cinquante pour revenir quelques mois avant les élections de 1954 et en repartir en avril de la même année. Parce qu’il désapprouvait ce procédé, le parti socialiste n’a pas participé à la réception organisée par les autorités communales.

Par deux fois, il y a eu deux Yverdonnois au Conseil d’Etat. Antoine Vodoz siège durant tout son mandat (1938 à 1945) avec Ernest Fischer alors que Pierre Cevey et Pierre Duvoisin siègent ensemble de 1982 à 1994.

Cesla Amarelle, élue en 2017, est une des neuf conseillères d’Etat vaudoises. Bien qu’éligibles dès 1959, il faut attendre 1997 pour que la première femme, Jacqueline Maurer-Mayor, entre au Conseil d’Etat. Récemment, leur représentation a augmenté et elles sont cinq sur sept membres depuis l’élection complémentaire de 2019.

Depuis 1803, la fonction a connu de nombreux changements : accession à l’élection, mode d’élection, taille du collège, durée de législature, direction des départements, présidence, etc. Plusieurs, institués par la Constitution de 1861, sont encore d’actualité comme la réduction du collège de neuf à sept membres, la suppression de l’obligation d’être député pour y accéder, la création de quatre nouveaux départements dirigés chacun par un conseiller d’Etat, alors qu’auparavant la direction, formée de deux ou trois conseillers, changeait régulièrement en cours de législature. Le même texte fixe que la qualité de député se perd avec l’élection au Conseil d’Etat et que le siège est repourvu au Grand Conseil.

Quant à la présidence, il faut remonter à 1831 pour voir le collège désigner lui-même son président ou sa présidente, par rotation d’une année jusqu’en 2006, puis pour toute la législature.

Sources

https://www.vd.ch/toutes-les-autorites/conseil-detat/histoire-du-conseil/
P.-A. Bovard : Le gouvernement vaudois de 1803 à 1962. Récit et portraits, Morges, Editions de Peyrollaz, 1982.

Vous avez dit archives ?
Les Archives d’Yverdon-les-Bains participent à la semaine Archives pour tous, mise sur pied à l’occasion des 100 ans de l’Association des Archivistes Suisses (AAS). Elles présentent chaque jour jusqu’au 11 juin 2022 une de leurs missions.

 

Collecter, classer, conserver et communiquer, mais aussi conseiller sont les missions de l’archiviste d’aujourd’hui. Les archivistes de la Ville d’Yverdon-les-Bains y répondent depuis 2001, année de création de l’entité administrative.

Les archives sont constituées des documents, tous supports confondus, résultant des activités des autorités et de l’administration communale (archives administratives) mais aussi des activités des associations, des entreprises yverdonnoises, voire des personnes (archives privées). Ce patrimoine documentaire préserve la mémoire de la ville.

Collecter
La collecte permet d’identifier les documents ou groupe de documents (dits fonds) qui doivent entrer aux Archives pour leur intérêt historique.

Collecter efficacement implique de la part des archivistes de la Ville un important travail de conseil auprès des producteurs de documents afin que tous ceux qui doivent être préservés soient remis aux Archives dans de bonnes conditions (dossiers complets, organisés, …).

La collecte régulière et planifiée permet d’enrichir constamment les archives communales et évite les trous dans la conservation de la mémoire locale.

Classer
Les archives sont organisées selon plusieurs critères (provenance, temporels, thématiques) et décrites dans un inventaire qui permet d’identifier et connaître le contenu de ce qui est conservé.

La mise à l’inventaire est précédée d’un tri des archives entrantes, comprenant l’élimination des documents sans valeur archivistique, et de leur classement dans l’ensemble déjà constitué.

Conserver
Les archives (documents physiques) sont regroupées et rangées dans des archives (locaux) qui doivent répondre à des exigences spécifiques pour assurer leur bonne conservation.

Les exigences de conservation pour les documents physiques portent sur la protection contre les risques qui pourraient les endommager (lumière, poussière, intrusions, dégâts d’eau, feu, etc.). La stabilité et le contrôle de la température et de l’humidité en font aussi partie.

Communiquer
L’accès aux archives (documents), sous réserve des conditions légales ou de conservation, est possible à toute personne intéressée ou curieuse du passé de sa commune ou de sa région. Dans des cas particuliers, les archivistes répondent directement aux demandes après avoir effectué les recherches nécessaires.

De plus en plus souvent, comme lors de cette semaine dédiée aux Archives pour tous, les archivistes viennent à la rencontre du public.

Et les archives numériques ?
Que les documents soient physiques ou numériques ne change pas les missions des archivistes. Par contre, l’information dématérialisée nécessite de travailler avec de nouveaux outils et processus qui touchent chacune des cinq missions.

L’archiviste crée du lien avec notre passé. Il évalue et collecte les témoignages qui constitueront l’identité et la mémoire collective des Yverdonnois.e.s de demain.

Les archivistes de la Ville d’Yverdon-les-Bains rassemblent des documents de toute formes et supports (papier, électronique, audiovisuel, iconographique, matériel, …) produits par les services de l’administration communale, mais aussi par les privés (documents de famille, d’associations, d’entreprises yverdonnoises, …).

Les archivistes jouent un rôle clé dans l’identification des traces d’une époque pour les générations futures. Elles et ils sélectionnent ce qui documente les politiques publiques dans tous les domaines de compétence et d’activité de la commune (travaux, culture, mobilité, urbanisme, …), ce qui permettra d’étudier et comprendre les actions et la sensibilité d’une société à un moment donné.

Les archives d’Yverdon-les-Bains n’ont pas souffert de catastrophes naturelles ou d’événements violents, ce qui a permis la conservation de longues séries depuis le Moyen-Âge, comme les comptes de la ville (dès 1379), ceux de l’hôpital (dès 1388) et les procès-verbaux des autorités.

Collectés depuis des siècles, ces riches ensembles de plusieurs mètres linéaires témoignent de la permanence d’activités administratives ou politiques.

Le soin apporté dès l’origine à leur forme et à leur conservation protège en premier lieu leur fonction de preuve des activités, des délibérations et des décisions des autorités. Avec le temps, les documents revêtent une valeur historique et constituent une mine d’informations.

Les procès-verbaux de délibérations des autorités communales d’Yverdon sont par exemple conservés sans interruption depuis 1541, une continuité exceptionnelle au regard des changements de régimes politiques intervenus depuis cinq siècles.

Témoignages centraux de l’activité politique, ils ont connu plusieurs formes. D’abord manuscrits, ils sont dactylographiés dès 1931. Un répertoire alphabétique tenu dès 1694 en fin de volume ou en cahier séparé permet de faire aisément des recherches par mots-clés sans devoir feuilleter tout le volume. Peu après le passage au traitement de texte en 1994, l’usage du répertoire est abandonné. Aujourd’hui, les procès-verbaux sont élaborés sous forme électronique, mais un tirage sur papier de conservation est toujours requis. La version papier comprend les signatures du syndic et du secrétaire, le sceau de la Ville et le visa du préfet.

Les procès-verbaux se composent de trois ensembles qui sont le reflet de l’organisation des autorités au cours du temps : les registres des Conseils des Douze et des Vingt-Quatre tenus durant toute l’époque bernoise forment un ensemble. Dès 1815, la série se scinde en deux pour distinguer l’exécutif du législatif, suivant ainsi le principe de la double autorité institué par la constitution cantonale de 1814.

Parallèlement aux séries ou dossiers administratifs, les archivistes collectent des documents sans ou à valeur probatoire limitée dans le temps mais qui apportent des informations très riches sur l’urbanisme, le tissu économique ou encore la vie sociale et culturelle de la Ville : photographies, cartes postales, objets, publicités, affiches ou encore en-têtes de papier à lettre.

Et les archives numériques ?
Dans leur mission de collecte de documents, les archivistes sont résolument tourné.e.s vers l’avenir pour que la mémoire collective de demain soit aussi complète et diversifiée que possible. Leurs objectifs n’ont pas changé, mais ils, elles sont confronté.e.s à un défi de taille : garantir la transmission aux générations futures des informations produites aujourd’hui essentiellement sous forme numérique et de manière exponentielle, dans des formats qui évoluent rapidement.

Une fois collectés et rapatriés dans les dépôts, les fonds poursuivent leur vie dans les Archives de la Ville. Mais avant d’en permettre la consultation, les archivistes doivent les trier, les classer, les intégrer à la structure d’archivage et les décrire dans l’inventaire. Que pourrons-nous dire d’une commune si on ne documente pas ses activités économiques, politiques, sociales, sportives et culturelles sous toutes les coutures avec tous les moyens à disposition ?

Le classement en vue d’une conservation historique répond à des règles et normes internationales, notamment en terme de hiérarchie et de logique, allant de la plus grande à la plus petite unité (du fonds à la pièce). Le plan d’archivage donne une structure pour le classement, mais c’est l’inventaire qui permet de définir l’ordre des documents et de décrire sommairement le fonds. Le cadre de classement doit être souple pour s’adapter aux documents et à leurs spécificités. Le lien entre l’inventaire et le dossier (ou document) se fait à l’aide d’un identifiant, ou cote.

Avec le tri, en ne gardant que l’essentiel, on ne surcharge pas les dépôts patrimoniaux aménagés spécifiquement pour la conservation. Doublons, contenants d’origine ainsi qu’éléments métalliques et plastiques, nocifs sur le long terme, sont éliminés. Les archivistes traitent des documents très variés par le contenu, la forme et le support : du parchemin au registre ancien, en passant par les documents papier et électroniques des 20e et 21e siècles jusqu’aux photographies, films et objets. Tout ce qui intéresse les archivistes de la Ville d'Yverdon-les-Bains est produit par l’administration communale et les organismes privés ayant un lien avec Yverdon-les-Bains.

Le cas particulier des archives audiovisuelles
Les archives audiovisuelles font partie des documents traités. D’une richesse insoupçonnée, elles complètent la production documentaire papier, administrative et privée et apportent sur les événements un autre regard, sonore, visuel. Ces documents parviennent aux Archives sur différents supports (bobines, cassettes Betacam, Mini-dv, VHS, CD) mais aussi sous forme de fichiers numériques. L’accès au contenu des supports physiques nécessite un travail de numérisation dans un format lisible aujourd’hui. Pour cela, il faut disposer des lecteurs adaptés à chaque type de supports et récupérer les contenus sous forme de fichiers. Parallèlement au transfert des contenus, les archivistes recueillent toutes les données disponibles sur ces documents (dates, auteur, format, informations sur les supports, existence de copies, conditions de production, …). Ces informations contextuelles sont appelées métadonnées. Leur rôle est essentiel car il permet de retracer l’historique du document. Après le transfert du contenu, le document original et sa copie numérique sont archivés.

Pour les documents audiovisuels, les archivistes ont créé un système de cotation qui permet d’identifier à la fois le contenu et le support, avec une distinction pour les différents supports physiques et les fichiers numériques. Cette distinction permet de ranger les supports physiques par type et dimension.

La copie numérique se fait dans un format aussi durable que possible, même s’il est difficile d’éviter les formats propriétaires sujets à une obsolescence plus ou moins programmée. L’archivage de documents numériques, quel que soit le support de l’original, soulève de nombreux défis, notamment en termes de moyens à déployer pour le transfert, la préservation de l’intégrité et de la pérennité ainsi que le classement et le rangement.

Une fois le traitement du document audiovisuel effectué, les archivistes peuvent penser à rendre accessible les contenus, à savoir proposer une consultation en ligne. Actuellement, les archives audiovisuelles de la Ville d'Yverdon-les-Bains sont disponibles sur la chaîne yverdonnoise de la plateforme DartfishTV. Elles sont organisées en quatre collections : Canal NV (avec plus de 800 vidéos pour les années 1996 à 2009), les cinéastes amateurs yverdonnois (avec une trentaine des vidéos depuis 1944), les séances du Conseil communal depuis 2000 et les productions internes produites par la Ville. Pour retrouver la thématique qui vous intéresse parmi ces vidéos, vous pouvez utiliser l’indexation mots-clés qui facilite la consultation. Venez y faire un tour !

La conservation des archives physiques (papier, films, photos, objets, ...) nécessite des locaux, de préférence adaptés à cette fonction.

Quelles conditions de conservation pour des archives physiques ?

  • Un local strictement réservé aux seules archives.

  • Un local sécurisé, accessible uniquement aux personnes autorisées, impénétrable par la petite faune (insectes, rongeurs, oiseaux), à la température et à l’humidité contrôlées, équipé d’une détection eau, incendie et intrusion.

  • Un mobilier (étagères, armoires, meubles à plans, etc.) adapté qui protège les documents et en facilite l’accès.

  • Des contenants (boîtes, chemises, enveloppes, cartables) propres et de qualité.

  • Des visites régulières pour vérifier l’absence d’anomalies.

Pourquoi des locaux adaptés ?
Les archives sont uniques, anciennes ou destinées à le devenir, précieuses et, souvent, fragiles. Les regrouper dans un local dédié améliore leurs conditions de conservation et augmente les chances de les retrouver et d’accéder à leurs contenus dans un futur proche et lointain. Leur offrir de bonnes conditions de conservation, dès qu’elles quittent les bureaux, limite les dégâts qui nécessitent des restaurations coûteuses, voire font disparaître le document. L’œil avisé de l’archiviste, soutenu si nécessaire par des spécialistes de la conservation, permet de prendre les mesures nécessaires et d’éviter les dégradations.

Qu’en est-il des archives de la Ville d’Yverdon-les-Bains ?
Depuis 2010, les archives yverdonnoises se trouvent dans deux dépôts qui répondent à la plupart des conditions de conservation. Le premier est situé dans l’hôtel de ville et remonte à la construction de celui-ci, soit dans les années 1770. Le second, situé en périphérie, est utilisé par trois institutions patrimoniales, les Archives, le Musée d’Yverdon et région ainsi que la Maison d’Ailleurs. La réalisation de ce second dépôt était nécessaire en raison de la forte croissance de la production documentaire administrative au cours du 20e siècle. Au fil du temps, des archives (intermédiaires et historiques), plus ou moins en déshérence, se sont retrouvées dans de nombreux locaux, rarement adaptés à la conservation. A la fin des années 90, un recensement a décompté 37 dépôts. Le nouveau dépôt a permis de regrouper ce qui était dispersé, en laissant à l’hôtel de ville les documents, classés et inventoriés, les plus souvent consultés.

Les archives de la Ville d’Yverdon-les-Bains en quelques chiffres :

  • 350 versements depuis 2002.

  • Env. 1.2 km d’archives dont 550 mètres linéaires archivés et inventoriés.

  • Quelques milliers de documents de grand format (plans, affiches, photographies, ...).

  • Env. 50 documents encadrés (photographies, diplômes, plans, …).

  • Des photographies, des drapeaux, des films, des cassettes et des objets.

Le conditionnement des archives
Tous les documents archivés depuis 2002 sont conditionnés dans du matériel de conservation non acide. Auparavant, une attention particulière était déjà apportée à cette question : ainsi tous les registres de délibérations des autorités sont protégés par des boîtes sur mesure.

Et les archives numériques ?
Les moyens à mettre en œuvre pour la conservation des fonds numériques sont bien différents de ceux exigés pour les archives physiques. La conservation à long terme des documents numériques nécessite des solutions spécifiques qui ne sont pas encore en place à Yverdon-les-Bains. Les archivistes participent aux réflexions et projets en cours pour développer l’administration digitale et sensibilisent aux besoins à venir pour l’archivage numérique. Une fructueuse collaboration entre archivistes et informaticien.ne.s est indispensable pour y parvenir.

L’archiviste est un passeur de mémoire. Il facilite l’accès aux informations classées et inventoriées. La consultation des documents est ouverte à toutes et tous.

Lorsque le document vient vers l’usager
Les Archives de la Ville d’Yverdon-les-Bains proposent certaines ressources en ligne. La consultation des journaux yverdonnois parus entre 1776 à 2016 est par exemple possible via la plateforme de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne qui donne accès à l’ensemble des journaux vaudois numérisés.

Les fonds audiovisuels conservés par les Archives de la Ville d’Yverdon-les-Bains sont accessibles en ligne sur la chaîne Dartfish.

L’usager vient au document
La consultation en salle de lecture reste le principal moyen d’accéder aux informations. Pour débuter une recherche dans les archives, la consultation de l’inventaire permet d’accéder aux informations sur le contenu des dossiers archivés. Pour Yverdon, cet inventaire est en partie accessible en ligne sur https://vaud.archivescommunales.ch/, plateforme commune à plusieurs archives communales vaudoises. Cet outil mutualisé permet de faire connaître la richesse des fonds d’archives administratifs ou privés que les institutions participantes conservent.

Une fois que les dossiers ont été repérés dans l’inventaire, ils peuvent être consultés en salle de lecture sous réserve des délais de protection, liés notamment aux données personnelles. Si nécessaire, les archivistes aident à faire les recherches.

Qui vient aux Archives ? Et pour consulter quoi ? Outre les chercheur.euse.s, généalogistes venant parfois de l’étranger ou collaborateur.trice.s de l’administration, les archivistes accueillent ponctuellement des classes et des étudiant.e.s de hautes écoles ou universités.

Les documents les plus fréquemment demandés sont ceux liés au patrimoine bâti (dossiers de mises à l’enquête, anciens cadastres) et à la population (naissances, décès, recensement, registre des habitants).

Enfin, les archivistes contribuent à faire connaître le patrimoine local par diverses publications : brochures, dépliants et contributions sur le site internet de la Ville.

Avec les archives numériques, les archivistes se trouvent face à d’énormes défis en termes de mise à disposition des informations au public. Si la consultation de documents papier en salle de lecture restera à l’avenir d’actualité, elle se doublera de celle des documents numériques. Pour cela, ces derniers devront être lisibles dans le temps comme le sont aujourd’hui les documents papier datant de 50, 100 ou 1000 ans.

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Archives de la Ville
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